Tiré de l'article web : http://www.newswire.ca/fr/story/1250857/plus-de-4-000-partis-en-fumee-c-est-ce-que-coute-chaque-fumeur-a-son-employeur-par-annee


Plus de 4 000 $ partis en fumée : c'est ce que coûte chaque fumeur à son employeur par année

Les employeurs peuvent réduire fortement le nombre de fumeurs dans leur effectif à l'aide de programmes d'abandon du tabac

OTTAWA, le 29 oct. 2013 /CNW/ - Les fumeurs coûtent cher à leurs employeurs. C'est ce que conclut un rapport du Conference Board du Canada publié à l'approche de son 2e Sommet sur la santé et les soins de santé durables - qui se tiendra en anglais seulement.

En 2012, chaque fumeur aurait coûté en moyenne à son employeur 4 256 $ en perte de productivité, soit plus de 3 800 $ à cause de pauses cigarettes non autorisées et plus de 400 $ en raison de l'absentéisme. Ce montant a augmenté de plus de 25 p. 100 depuis l'estimation que le Conference Board avait faite de ce même coût en 2005.

 

FAITS SAILLANTS
 Au total, en 2010, le tabagisme a entraîné pour les entreprises et la société un coût économique estimé à 11,4 milliards de dollars. 
 Les trois quarts des fumeurs travaillent et la majorité d'entre eux veulent se libérer de cette habitude. 
 Le taux de prévalence des fumeurs quotidiens dans une entreprise canadienne typique pourrait chuter de 35 p. 100 d'ici 2025, si elle se dotait d'un programme d'abandon du tabac en milieu de travail.

 

« Le milieu de travail est l'endroit idéal pour combattre le tabagisme. Les entreprises canadiennes ont toutes les raisons financières de vouloir aider les fumeurs à arrêter de fumer, surtout dans des secteurs d'activité comme la construction, l'exploitation minière et les transports qui emploient en majorité des cols bleus de sexe masculin, car la prévalence du tabagisme y est bien supérieure à la moyenne. Cependant, les employeurs y sont moins susceptibles qu'ailleurs de mettre en place des programmes, des avantages sociaux, des politiques ou des pratiques qui contribuent efficacement à la lutte contre le tabagisme », explique Fares Bounajm, chargé de recherche à l'Alliance canadienne pour des soins de santé durables et co-auteur du rapport Smoking and the Workplace: Benefits of Workplace Programs (L'abandon du tabac et le milieu de travail : Avantages des programmes d'intervention en milieu de travail).

Les pauses non autorisées que prennent les fumeurs représentent 90 p. 100 environ des coûts pour l'employeur, soit 3 842 $ par employé à temps plein et une augmentation de 26 p. 100 par rapport aux estimations susmentionnées du Conference Board remontant à 2005 et parues dans Smoking and the Bottom Line : Updating the Costs of Smoking in the Workplace (en anglais seulement).

Les pertes de productivité attribuables à l'absentéisme ajoutent à ces coûts. En moyenne, en 2010, les fumeurs quotidiens et les ex-fumeurs récents ont pris près de deux jours et demi de congé de maladie de plus que les employés qui n'avaient jamais fumé, soit un coût pour l'employeur de 414 $ par an.

Alors que son coût représente seulement 10 p. 100 environ du coût annuel total de 4 256 $ pour l'employeur, l'absentéisme a des conséquences plus étendues dans la mesure où il s'applique aux fumeurs quotidiens actuels comme aux ex-fumeurs récents.

Le tabagisme est en outre la cause de pertes d'activité économique importantes, car il est associé à un risque accru d'invalidité de courte et de longue durée, de même que de mortalité prématurée. Rien qu'en 2010, cette perte était estimée à 11,4 milliards de dollars, ou 0,68 p. 100 du PIB.

Néanmoins, les employeurs n'en font pas assez pour changer la culture du tabagisme dans leur milieu de travail. Moins de la moitié de ceux qui ont répondu à une enquête du Conference Board franchissent le premier pas important, qui est d'offrir à tous les employés une évaluation des risques pour la santé.

Les employeurs peuvent ensuite aider leurs employés à arrêter de fumer en adoptant un programme d'abandon du tabac en milieu de travail. Dans cette étude, le Conference Board du Canada estime que le taux de prévalence des fumeurs quotidiens dans une entreprise canadienne typique chuterait de 35 p. 100 d'ici 2025 si l'employeur mettait en place un tel programme. Sans programme, il devrait diminuer de 13 p. 100.

Cette note d'information est la dernière d'une série de trois intitulée L'abandon du tabac et le milieu de travail. Les autres notes ont pour titres Profil des fumeurs de tabac au Canada et Programmes d'abandon du tabac dans les milieux de travail canadiens.

Le financement de l'étude a été assuré par Pfizer Canada et l'Alliance canadienne pour des soins de santé durables(ACSSD). L'ACSSD, qui a été lancée en 2011, est un projet quinquennal de recherche et d'échange du Conference Board qui doit étudier en profondeur les différentes facettes des enjeux associés aux soins de santé au Canada, dont le financement, la santé en milieu de travail et les institutions, afin de produire des analyses qualitatives et quantitatives prospectives et de proposer des solutions qui contribueront à la durabilité du régime de santé canadien.

Le 2e Sommet sur la santé et les soins de santé durables conviera les dirigeants du système de santé canadien à discuter des recherches les plus récentes, enrichir leur savoir auprès des meilleurs experts du Canada et du monde, et explorer des solutions aux défis et enjeux majeurs de la santé au Canada.

SOURCE Le Conference Board du Canada

 Renseignements :

Brent Dowdall, Relations avec les médias, tél. : 613-526-3090, poste 448
Courriel : corpcomm@conferenceboard.ca